QUESTIONS-RÉPONSES

Nombreuses sont les questions que vous vous posez sur l’auto-hypnose, surtout lorsqu’il s’agit de proposer cette technique aux enfants et aux adolescents. C’est pourquoi nous sommes partis à la rencontre de Bénédicte NAUDEAU, Hypnothérapeute et Psychothérapeute, Formatrice à l’Ecole Centrale d’Hypnose depuis plus de 10 ans. Spécialisée dans les troubles de l’enfance et de l’adolescence, elle propose depuis plusieurs années des ateliers spécifiquement conçus pour leur permettre d’apprendre à pratiquer l’auto-hypnose et d’intégrer les nombreuses vertus de cette discipline dans leur quotidien, tant au niveau de leur vie scolaire que familiale et sociale. Voici les réponses aux questions qui nous sont le plus fréquemment posées !

Qu’est ce que l’auto-hypnose ?

Avant de parler d’auto-hypnose, il faut évoquer l’hypnose. L’hypnose est un moyen de nous dissocier de l’environnement, tout en percevant ce qui se passe sans s’y « accrocher ». C’est une sorte de rêverie, où le corps peut être détendu – mais ce n’est pas obligatoire – alors que l’esprit, bien éveillé, permet d’intégrer de nouvelles données. C’est un outil, un moyen qui s’apprend.

Et l’auto-hypnose, c’est apprendre à se mettre soi-même en hypnose.

Y a-t-il une différence entre l’auto-hypnose pour les adultes et pour les enfants ?

Il y a peu de différence entre l’auto-hypnose pour les enfants et pour les adultes, le tout est que cela soit simple, imagé et ludique.

A quoi sert d’apprendre l’auto-hypnose aux enfants ?

Apprendre l’auto-hypnose aux enfants, c’est leur permettre d’avoir davantage de maîtrise d’eux mêmes, sans pour autant être en tension, bien au contraire. C’est favoriser l’émergence des potentiels que tout enfant a en lui.

Que faites-vous faire aux enfants pendant ce stage ?

Pendant ce stage de 2 jours, la première chose est d’aider l’enfant ou l’adolescent à se recentrer sur lui-même, d’être à l’écoute de ses ressentis. Prendre conscience de l’importance des sens : la vue, l’ouie, le toucher, l’odorat, et le goût et d’apprendre à les stimuler.

Et comme tout cela se fait en groupe, l’enfant comprend qu’il n’est pas seul et partage bien volontiers. La synergie et les échanges du groupe sont très positifs.

C’est un moment où le jeune ré-apprend à bien respirer, à retrouver la respiration abdominale qui est celle du bébé.

Tous ces exercices l’amènent tout naturellement à mettre en place un automatisme de mise en hypnose qui, je vous le rappelle, n’est pas du sommeil, mais un moment de « pleine conscience », d’harmonie avec soi-même. La répétition des exercices crée l’automatisation.

Comment est-ce que cela va l’aider au quotidien ?

Savoir se mettre  en auto-hypnose pour l’enfant, c’est savoir utiliser une Clé personnelle dans chaque instant du quotidien. C’est aussi un moyen de clarifier, et de mettre en action ses motivations.

Par exemple le matin, pour être en forme, le soir pour bien dormir, réussir une compétition sportive, etc.

Comment est-ce que cela va l’aider pour ses études ?

Pour les études, les motivations de l’enfant sont nombreuses, comme développer la confiance en soi, la concentration, la mémorisation, etc.

Est-ce que cela demande des « devoirs » en plus ? Et combien de temps cela prend par jour ?

2 jours permettent d’apprendre l’auto-hypnose, ensuite il faut s’entraîner, se l’approprier, l’automatiser, comme un réflexe conditionné, comme lorsque nous apprenons à faire du vélo ou du ski. Il faudra environ 20 minutes d’entraînement par jour pendant une dizaine de jour, puis au bout d’un mois moins de 5 minutes.

Est-ce que c’est utile pour tous les enfants ou seulement aux enfants « à problèmes » ?

Intégrer l’auto-hypnose dans son quotidien, c’est intégrer un outil de qualité de vie, comme de faire du sport, bien dormir, bien manger. C’est donc utile pour tous les enfants sans attendre qu’ils soient en difficulté. C’est toujours mieux de renforcer les moyens d’aller bien. Et c’est également très utile pour aller mieux.

Est-ce que c’est utile pour la confiance en soi, la gestion de la colère, les angoisses, l’amélioration des performances scolaires ?

Les domaines d’applications de l’auto-hypnose les plus courants chez les enfants sont :

• La confiance en soi, particulièrement à l’école, et pour les examens, dans les compétitions,
• Les peurs (de dormir, des autres, des bêtes, de l’échec, etc),
• Les colères (vis à vis de soi-même, des parents, des frères et sœurs),
• Les mauvaises habitudes,
• Les compulsions, les addictions.
• Etc.

En ce qui concerne l’angoisse chez l’enfant qui peut aller jusqu’au malaise, il sera nécessaire si l’angoisse est répétitive, de consulter un thérapeute puis avec les conseils de ce dernier, d’utiliser l’auto-hypnose.

Quelles sont les autres applications de l’auto-hypnose pour les enfants ?

L’auto-hypnose permet à l’enfant d’être de plus en plus autonome dans ses besoins. D’apprendre à mettre en place des objectifs. Et surtout, il apprend à s’auto-gérer dans son quotidien.

Qu’est-ce que l’auto-hypnose apporte de plus qu’une consultation ?

Consulter un thérapeute est utile de façon ponctuelle, pour clarifier une situation, et l’auto-hypnose permet la transformation, la mise en œuvre de l’objectif vers sa réalisation.

Comment apprend-on à pratiquer l’auto-hypnose ?

L’auto-hypnose s’apprend lors d’un stage pendant lequel les enfants vont acquérir les outils nécessaires et apprendre comment et quand les mettre en pratique ensuite, au quotidien. Le prochain stage que je propose aura lieu à Nantes les 7 et 8 mai 2016. En savoir plus…

En savoir plus sur le travail de Bénédicte NAUDEAU

Bénédicte NAUDEAU propose un stage d’auto-hypnose pour les enfants et les adolescents les 7 et 8 mai 2016 à Nantes

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